15 novembre, 2006

Mes chaînes



Qui ne s'est jamais laissé enchaînér, ne saura jamais ce qu'est la liberté...
Serge Gainsbourg

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04 novembre, 2006

sérénité


Mon âme a perdu la naïveté de l'enfance, mes muscles se sont amollis. Que me reste-t-il ? L’intuition de comprendre les choses un peu mieux qu’avant, la prétention de pouvoir agir un peu plus sur mon environnement ?
Ce monde, je le regarde toujours avec étonnement. Je me demande parfois comment survivre dans ce désordre insensé, cette confusion des idées, ce royaume de l’amalgame ?
Mais alors, je me dis que j’ai tort de penser comme cela. Et il y a cette partie de moi qui tente un rétablissement, celui de la sérénité souple.
Cette sérénité souple, c’est la capacité à pouvoir encaisser sans s’anéantir, c’est préférer quoiqu’il en coûte le vivant à l’inerte, c’est partir de l’écoute plutôt que de la critique, goûter la différence des autres avant de la juger, c’est se fixer des petits objectifs pour pouvoir les atteindre, c’est de pouvoir aller jusqu’au fond de soi. C’est prouver par ses actes que le monde aura toujours quelque chose de magique à offrir. C’est lutter contre la croyance en la fatalité d’un esprit de décadence et démontrer l’absurdité de la question :
« Est-ce que demain sera mieux qu’hier ? »
C’est voir un peu de bon sens dans un esprit ouvert. C’est l’indépendance qui se frotte aux idées qui bougent et qui dérangent.
C'est la philosophie capable de me faire survivre saine d’esprit dans ce monde.

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01 novembre, 2006

Mes fantômes








Il y a des soirs comme celui-là où il y a mes fantômes qui reviennent dans ma tête quand je m'arrive pas à trouver le sommeil. Ceux qui sont là depuis que je suis petite, ces espèces de personnages indescriptibles gribouillés un peu noirs ça bouge très vite comme dans un film accéléré et ça m'empêche toujours un peu de dormir dans ces moments je ne peux avoir la conscience tranquille, c'est à cause de lui, oui, il doit bien se rappeler car moi je n’oublis pas, je n’y arrive pas. Je vois toujours
son corps sur mon corps devenant plus qu'un jouet sali à jamais.

Les huit premières années de ma vie ont été heureuses, je pense, je ne me souviens plus, j'ai beau me forcer les souvenirs ne reviennent pas, j'étais trop petite et les années de noirceures qui ont suivi ont tout occulté. Mais il y en a un souvenir qui me revient quand j’avais cet âge, il me gardait le soir pendant que ma mère allait travailler, je ne le connaissais pas encore beaucoup mais je savais qu’il sortait de prison, il avait déjà poignardé un autre homme. Et là, il me louait des films d’horreurs qu’il me forçait à regarder avec lui. Quand venait le temps que j’aille dormir il venait me retrouver dans ma chambre avec un bas de nylon sur la tête et un couteau à la main et il faisait semblant qu’il me tuerait, c'est ridicule mais j'étais vraiment effrayée.
Pourquoi des hommes comme ça se retrouvent en liberté ? Pourquoi des mères comme elle ne protègent pas leur enfant ?
C'était juste le début de toute cette horreur que je doit combattre pour ne pas qu'elle me suive.

Aujourd’hui, je croyais m'en sortir, vraiment. Mais parfois je ne crois plus, je manque de confiance, il y a cette foutue culpabilité qui revient et je me demande toujours si je suis normale.

J’aimerais laisser reposer mon âme. Je devrais ne plus penser à rien. Je devrais écouter le silence.
Je devrais dormir

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