Mes chaînes
Qui ne s'est jamais laissé enchaînér, ne saura jamais ce qu'est la liberté...
Libellés : soumission
Bienvenue dans ma vie secrète de découvertes, d'explorations et de douce soumission.
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Libellés : Blessures
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Dans les tendances sadiques et masochistes cette subjectivité est doublement polarisée . Les sujets sadiques auront une autre définition de la liberté que les sujets masochistes. Il existe au moins deux types de libertés, celle du sadique, soit la liberté apollinienne car elle tend à renforcer le principe d’individuation, et celle du masochiste la dionysiaque car elle tend à dissoudre ce même principe d’individuation. La liberté n’est pas une notion morale mais plutôt une façon d’exprimer son désir : vers la promotion de l’ego ou vers la dissolution de l’ego. Pour bien comprendre ce qu’est la liberté, il faut l’envisager à partir d’un système relationnel dominant-dominé, un rapport de forces sado-maso ou une dialectique maître-esclave.
Selon Lacan, le corps est essentiellement sexuel en ce qu’il est « troué », incomplet. C'est un lieu possédant une continuité entre l’intérieur et l’extérieur. Cette continuité est assurée par les trous du corps. L’intérieur du corps est ouvert sur l’extérieur par ses orifices, érogènes ou autres. Le corps est ainsi pénétrable par l’extérieur. Un corps peut donc être vécu de deux façons : comme intériorité pénétrable ou comme extériorité pénétrante. Et en effet, il existe fondamentalement deux types d’expérience sexuelle du corps : pénétrer l’Autre ou être pénétré(e) par l’Autre, à quoi correspondent deux formes de désir et de liberté, sadique ou masochiste.
Une nouvelle représentation du corps apparaît, il est troué, en manque, dépendant de ce qui n’est pas lui : l’environnement, les autres corps. Et ce qu’il nomme liberté n’est que la possibilité d’obtenir pour lui des gratifications équilibrantes avec cet environnement.
Quant au lien (ou bond en anglais) entre ego et alter, ego passera toute sa vie à vouloir le reserrer. Le bondage comme pratique sado-masochiste consistant à utiliser des liens pour enserrer le corps de l’autre, ou se faire enserrer soi-même, est en fait la pratique de communication intersubjective la plus courante. L’univers du SM nous révèle ce qu’est la communication humaine : une création de liens doublement polarisée par l’opposition copulatoire dominant-dominé.
La société est donc un vaste club SM. Dès lors que nous y entrons, à la naissance, nous passons le plus clair de notre temps à pratiquer le bondage, à créer et à reserrer des liens et des attaches avec autrui, liens qui nous mettront en position dominante ou dominée par rapport à lui. Tout individu pratique le bondage SM au quotidien avec son entourage. La demande d’aliénation est générale. La différence s’institue au niveau du rôle que l’individu recherche : sera-t-il aliénant ou aliéné, dominant ou dominé, actif ou passif, sado ou maso, sujet ou objet, masculin ou féminin ? Les interactions humaines de tous les jours sont des processus d’ajustement visant à définir le rôle et la position de chacun au sein du rapport d’aliénation : serai-je ton maître ou ton esclave, ou changerons-nous de rôle alternativement Toute l’activité du sujet vise à trouver sa place dans le « donjon » social. Je ne suis que ce que l’autre me renvoie de moi-même. Je n’existe que dans le regard de l’autre, dans le rapport à l’autre, dans le lien à l’autre. Et c’est au travers de la communication intersubjective que va s’élaborer ce lien. L’essentiel du dialogue ego-alter se résume donc à « Bond me » et « Let me bond you ». Communiquer c’est bonder....
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Je ferme les yeux au moment où Vous posez ce bandeau sur ma tête, ce n'est pas un réflexe mais une façon pour moi de me préparer à me laisser guider par Vous. Je reste là, docile, sans défense au moment où Vous me posez mes cordes. Agenouillée, je me pose fragille...
Il y a quelques jours, en discutant avec une demoiselle, je me suis mise à réfléchir à ce côté obscur à l’intérieur de moi, ma soumission. Celle dont j’ai fait le choix d’accepter comme faisant partie de ma personnalité et que je chéris tendrement.
Soumise, je crois l’avoir toujours été, je le sentais de l’intérieur. Je crois aussi que se soumettre, c’est aimer…Oh ! bien sûr, ça n’apparaît pas comme ça, d’un coup de baguette magique…Tout d’abord, il faut le trajet parfois très long du passage à l’acte : se penser soumise et puis le devenir, cela peut prendre des années…aller à la découverte de soi…Sous le masque, sous le bandeau, il y a le silence, le grand silence du monde noir tant attendu, tant espéré…
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13 ans c’est la première fois, que l’ami de ma MÈRE m’a touché. Je savais qu’il n’avait pas le droit. J’ai parlé, mais pour ma mère je me servais de cet incident pour lui gâcher la vie. Ce qui comptait pour elle c’était de vivre la vie de jeunesse qu’elle n’avait pas eu, selon elle. C’est exactement les mots qu’elle a dit. Moi je ne supporte pas la colère des autres et surtout celle de ma mère. Pour qu’elle continue de m’aimer j’ai accepté qu’il revienne et promis de ne plus rien dire. Sûrement mon côté masochiste qui ressortait déjà, j’étais douce et aimante et hyper-sensible avec tout ceux que j’aimais et je préférais souffrir pour avoir l’amour de MA MÈRE. Pourtant ma mère ressemblait à une larve entre le sommeil et l’attente de prendre forme, à un tas informe de laideur et de mollesse qui abdique ses responsabilités. Elle préférait se cacher sous les couvertures à cœur de journée. Ce qu’elle aimait le plus c’était ses sorties dans les bars, ses soirées où elle me traînait, me montrait à ses amis, elle leur demandait même de s’occuper de moi, malgré que je refusais, ils me dévisageaient comme un bout de viande. Pour elle, j’aurais été bien, je crois qu’elle n’était pas consciente, elle ne l’a jamais été. Elle vénérait sa vodka, ses amants, ceux qui l’a FOURRAIENT si fort que j’avais PEUR, du moins les premières fois. « Qu’est-ce qu’ils lui font pour qu’elle crie comme ça ? » Chaque semaine il y avait un nouvel homme, parfois il y en avait plus qu’un en même temps. Moi je devais penser à me cacher, me protéger d’eux.
Je pense que chaque enfant voit sa mère comme une sainte, moi je ne comprenais plus. Je pense aussi que c’est effrayant d’écrire tout ces choses sur sa propre mère. Je ne lui démontre pas la haine que j’éprouve pour elle c’est pas dans ma nature. Il n’y a pas longtemps je n’aurais pas pu écrire tout cela puisque j’étais la seule coupable de tout et elle encore une sainte. C’est elle, plus que tous les autres qui m’ont BAISÉ, SODOMISÉ, BATTU, PAYÉ, qui m’a CORROMPU, j’ai encore le sentiment d’être souillée, jusqu’au plus profond de mon corps. Cette saleté ne part pas c’est incrusté dans mes os. Ce n’était pas assez pour elle que je sois spectatrice de toutes ses frivolités, elle m’avait choisi comme confidente à tout ses histoires de CUL.
Je me souviens de ces premières soirées où il est revenu à la maison suite à mon dévoilement.
«Je peux pas me rendormir, à cause de cette histoire, il faut que je dorme que j’oublie ça. Mais je peux pas. Ces choses spéciales, c’est sales. Il croit que j’en ai envie comment je vais faire pour le persuader qu’il se trompe ? Je suis tendue, énervée. J’ai dû dormir sans m’en rendre compte, et j’ai passé la journée pareil, comme une somnambule. Mais maintenant c’est à nouveau la nuit. Et j’ai PEUR . Je sens qu’il va revenir, il est tard la nuit. Je voulais pas qu’il revienne, je voulais qu’il me laisse tranquille. Cette nuit-là, il m’a réveillée, il s’est assis sur mon lit, j’avais vraiment peur de cette expression qu’il avait. Il avait les yeux méchants et il a tiré sur le drap. Je lui ai demandé ce qu’il faisait dans ma chambre. Il me caresse les cheveux, la figure, il me serre dans ses bras. «Mon Dieu Maman», j’ai peur. Il me fait des bisous dans le cou, il pose ses mains sur mon bras puis sur mon ventre. Je savais que je devais pas laisser faire. Je me tortillais, me collais contre le mur mais il continuait. Il voulait que j’obéisse, que je le respecte. Mais moi je lui répétais de me lâcher, je ne voulais pas. Mais il entendait pas ou il voulait pas entendre.. Il m’a dit de rester tranquille, m’allonger et le laisser faire. Il m’a regardé longtemps, il avait les gestes lents pour me replier les jambes vers le haut, il regardait. Je sais pas ce qu’il regarde mais j’ai honte de tout, de moi, de lui, de ma position qu’il m’obligeait à prendre. Je pleure mais ça ne fonctionne pas, pas de pitié. Puis quelque chose est entré en moi.
« Qu’est-ce c’est ? » « Tais-toi». Je sentais ce quelque chose me gratter, bouger dans mon ventre, et ça fait mal. J’ai beau le supplier, il ne répond plus. J’essaie de dégager mes jambes, de mettre mes coudes sur le lit pour voir se qui se passe, pourquoi j’ai mal. Pas le temps, il m’envoie une grosse gifle et je retombe en arrière. Après qu’il m’ait fait mal et rabaissée plus bas que tout, il s’est enlevé de sur moi. Mais je ne peux plus me relever, mon ventre est soulagé, mais la nausée ne me lâche pas. Ce soir-là j’ai appris la HONTE. La honte c’est une émotion mixte. Elle est la version sociale de la culpabilité. Nous n’éprouvons jamais de honte lorsque nous sommes seul, face à nous-même. La honte est un sentiment qui est toujours vécu « devant les autres» à cause de leur jugement réel ou virtuel. La honte survient lorsque nous sommes vu dans un aspect de nous que nous jugeons très négativement
À la même époque, j’ai rencontré A. Mon premier amour, il était parfois fier de moi, j’étais en apparence, toujours souriante, aimable, prêt à tout pour lui, à me vendre, à souffrir, à accomplir ses moindres désirs pour qu’il soit fier de moi.. Il m’a tout montré du sexe mais j’avais déjà bien compris et moi je voulais l’aider. L’aider parce qu’il était le seul, le plus fort, celui qui me défendait quoiqu’il arrive, celui qui me cajolait quand je ne voyais plus de lendemain, le seul à qui, enfin, j’appartenais, mon protecteur, Il me traitait certains jours comme une princesse mais il me parlait aussi parfois comme à son chien. A. était, en fait, mon souteneur. Parfois, il me battait mais je restais là avec lui car c'était le seul endroit où j’étais HEUREUSE , j’étais faites pour l’aimer je ne lui demandait jamais rien, je lui obéissais quoiqu'il demandait, j’aurais fait n’importe quoi pour son bonheur. J’ai décidé que je l’aiderais dans cette tâche, je serais aussi ambitieuse que lui, je serais sa préférée, sa plus forte, celle qui lui donnerait le plus. Il disait qu’il fallait débuter jeune dans ce métier, j’ai débuté drôlement vite, je travaillais plusieurs heures par jour et j’étais VACHEMENT performante. Je n’étais plus une petite fille de 13 ans, j’étais sa SALOPE, sa PUTE. J’aimais ça parce que j’étais à part, j’avais l’impression d’être importante à ses yeux, comme une princesse. Je me vengeais, en faisant ces trucs DÉGOUTANTS, de tout ceux qui préféraient fermer les yeux, mais surtout de mes GÉNITEURS.
Pendant trois ans je me suis fait abuser, violer, battre, j’ai fait la prostitution, j’étais une PUTE, une vraie.Je cherchais par quel moyen, lorsqu’on est privé du recours à l’amnésie, me guérir d’une maladie dont je ne connais pas encore le nom.
Aujourd’hui , je suis toujours aussi obsédée par le regard des autres par mon corps, par mon désir de rester jeune, d’être la plus belle, d’être la plus désirable des femmes.
Parallèlement, je sens encore flouée par les années perdues, parfois je me sens fatiguée, épuisé mais après un long silence entre le vide et moi, apr`s avoir vécu dans une vie sans but, j’ai décidé de vivre. En essayant d’effacer de ma mémoire, mes souvenirs du passé, je veux décider de croire, que tout peut aller.
Je crois toujours avoir été soumise,mais ça, je crois que ça prends beaucoup de courage pour arriver à le dire, mais avant tout pour se l’avouer à soi-même. Dans la société, c’est bien vu d’être une femme forte et indépendante, c’est du moins l’image que je me fais d’une femme qui réussit dans LA vie mais pas nécessairement dans SA vie, j’en suis consciente. Pour moi l’image passe avant tout même mon bonheur, c’est ma FOLIE.Libellés : Blessures
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Est-ce mon égo qui me pousse à l'avant-scène ?
...Peut-être, mais voilà, aujourd'hui je commence mon premier blog.
Je suis une jeune femme de 30 ans, nouvelle adepte de BDSM. Je suis soumise, c'est encore très étrange pour moi que d'écrire cela. Je crois, cependant, que de le faire ici me permettra de mieux prendre conscience de celle que je suis, de me libérer.
Depuis l'adolescence, je tiens un journal intime dans lequel je déverse mon trop plein: mes indignations, mes états d'âme, mes réflexions sur les petites et grandes choses de mon quotidien. J'ai constaté assez tôt que l'écriture d'un journal m'apaisait, me soutenait dans les grandes vagues de la vie et m'éclairait quand je me tourmentais avec de grandes questions existencielles. L'écriture m'a toujours soutenue et inspirée, mon journal est alors devenu mon allié intime dans chacun des passages de ma vie.
Ce blog sera donc mon journal de soumise, un endroit pour moi où je parlerai de mon éducation de soumise, des progrès que je fais dans cette univers, mais aussi de la découverte de moi-même.
Bref, ce site sera une façon pour moi de me réconcilier avec mon corps, avec ma sexualité que j'ai renié pendant des années et que j'ai redécouvert aujourd'hui grâce à cette univers mais aussi grâce à un ami, Maître Éric, qui m'a fait tant découvrir.
J'espère que vous prendrez plaisir à me lire et que je ne vous décevrai pas.